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Animaux dans les Alpes

Les Alpes françaises abritent une faune montagnarde exceptionnelle, souvent facile à observer pour qui sait ouvrir l’œil et rester discret. Des vallées verdoyantes aux sommets rocheux, découvrez 10 animaux emblématiques lors de vos randonnées et balades en altitude.

Observez les animaux sans les déranger et respectez les règles des parcs naturels. Les animaux de montagne ne se touchent qu’avec les yeux !

Focus sur 10 animaux emblématiques des Alpes

Bouquetin des Alpes alpes

Bouquetin des Alpes

Imposant et agile, le bouquetin est le roi des cimes. Les mâles ont de grandes cornes recourbées pouvant dépasser un mètre. À chercher dans les falaises et alpages d’altitude. On le rencontre notamment dans le Parc national de la Vanoise, les Écrins ou encore le massif du Bargy en Haute-Savoie.

  • Nom scientifique : Capra ibex
  • Taille & poids : ♂ 70–90 cm au garrot, 65–110 kg · ♀ plus petites
  • Milieux & altitude : falaises, pentes rocailleuses, alpages · 1 600–3 200 m
  • Quand l’observer : mai–sept., matin/soir par temps calme
  • Indices : groupes sur dalles, crottes en grains, passages sur vires
  • Régime : herbivore (graminées, jeunes pousses, lichens)
  • Statut : espèce protégée (ne pas approcher ni nourrir)
  • À ne pas confondre : mouflon (cornes spiralées, pelage brun uniforme)
Chamois alpes

Chamois

Avec ses cornes en crochet et sa ligne noire sur le visage, le chamois est l’acrobate des montagnes. Présent dans plusieurs massifs, il grimpe les pentes raides avec aisance. On l’observe fréquemment dans les massifs de Chartreuse, du Vercors, des Bauges ou encore dans les Écrins et le Beaufortain.

  • Nom scientifique : Rupicapra rupicapra
  • Taille & poids : 65–85 cm au garrot, 25–50 kg
  • Milieux & altitude : éboulis, pelouses alpines, forêts claires · 800–2 800 m
  • Quand l’observer : toute l’année, actifs à l’aube et au crépuscule
  • Indices : empreintes fines et fourchues, crottes en petites billes
  • Régime : herbivore (herbes, pousses, bourgeons)
  • Statut : espèce réglementée (périodes de chasse locales) · protégée dans les parcs
  • À ne pas confondre : isard (Pyrénées, robe plus sombre)
Mouflon alpes

Mouflon méditerranéen

Le mouflon a été introduit dans les Alpes. Le mâle arbore de grosses cornes spiralées. Il aime les pentes rocailleuses et les forêts ouvertes. On peut notamment l’apercevoir dans les massifs du Vercors, des Maures, de la Chartreuse ainsi que dans certaines zones de la Haute-Savoie.

  • Nom scientifique : Ovis aries musimon
  • Taille & poids : 65–80 cm, 25–50 kg (♂ souvent plus lourds)
  • Milieux & altitude : lisières, pierriers, forêts claires · 400–2 000 m
  • Quand l’observer : tôt le matin · rut en automne
  • Indices : sabots ronds, coulées forestières, groupes mixtes
  • Régime : herbivore (graminées, feuilles, écorces)
  • Statut : espèce introduite · réglementation cynégétique locale
  • À ne pas confondre : bouquetin (cornes épaisses recourbées, pas spiralées)
Marmotte des Alpes alpes

Marmotte des Alpes

Symbole des alpages, la marmotte siffle en cas de danger et se prélasse souvent au soleil près de son terrier. Facile à voir en été, elle hiberne d’octobre à mars. On la rencontre dans la plupart des alpages alpins, notamment dans le Queyras, la Vanoise, le Beaufortain et les Écrins.

  • Nom scientifique : Marmota marmota
  • Taille & poids : 45–58 cm, 3–7 kg (été)
  • Milieux & altitude : alpages, prairies · 1 300–2 700 m
  • Quand l’observer : avril–sept., journées ensoleillées près des terriers
  • Indices : sifflements, entrées de terriers, crottes près des rochers
  • Régime : herbivore (herbes, fleurs)
  • Statut : réglementation variable selon départements/parcs
  • À ne pas confondre : rat des neiges (plus petit, queue fine)
Aigle royal alpes

Aigle royal

Avec jusqu’à 2 mètres d’envergure, l’aigle royal plane en altitude à la recherche de proies (marmottes, lièvres…). À reconnaître à ses grandes ailes sombres et sa tête massive. On peut l’observer dans de nombreux massifs alpins, notamment dans les Écrins, la Vanoise, le Mercantour et le Queyras.

  • Nom scientifique : Aquila chrysaetos
  • Envergure & poids : 180–220 cm, 3–6 kg
  • Milieux : falaises, vallées ouvertes, alpages
  • Quand l’observer : toute l’année, vols planés en milieu de journée (thermiques)
  • Indices : vols circulaires, “doigts” aux extrémités des ailes
  • Régime : prédateur (marmottes, lièvres, oiseaux)
  • Statut : rapace strictement protégé (dérangement interdit)
  • À ne pas confondre : buse variable (beaucoup plus petite)
Vautour fauve alpes

Vautour fauve

Ce charognard impressionnant, avec ses ailes beiges bordées de noir, survole les massifs à la recherche de carcasses. Souvent en groupe, il ne mange que des animaux morts. On l’observe surtout dans le Vercors, les Baronnies, le Diois et parfois jusque dans le massif des Écrins.

  • Nom scientifique : Gyps fulvus
  • Envergure & poids : 230–265 cm, 6–10 kg
  • Milieux : falaises, gorges, vallées ouvertes
  • Quand l’observer : printemps–été, thermiques de fin de matinée à l’après-midi
  • Indices : vols en groupes, cercles amples très hauts
  • Régime : charognard strict (carcasses)
  • Statut : rapace protégé (nids et reposoirs à distance)
  • À ne pas confondre : gypaète barbu (queue en losange, barbe noire)
Chocard à bec jaune alpes

Chocard à bec jaune

Petit corbeau tout noir au bec jaune, le chocard vit en colonie et fréquente crêtes et refuges. Son vol acrobatique et ses cris flûtés sont typiques des hauts alpages. On l’aperçoit couramment autour des sommets alpins et près des refuges de haute altitude, notamment dans le Mont-Blanc, les Aravis et la Vanoise.

  • Nom scientifique : Pyrrhocorax graculus
  • Envergure & poids : 70–85 cm, 120–170 g
  • Milieux & altitude : crêtes, falaises, refuges · 1 500–3 500 m
  • Quand l’observer : toute l’année autour des sommets et stations d’altitude
  • Indices : bandes bruyantes, vols acrobatiques près des refuges
  • Régime : opportuniste (insectes, graines, restes alimentaires)
  • Statut : espèce commune en montagne (ne pas nourrir)
  • À ne pas confondre : chocade à bec rouge (bec rouge, milieux plus bas)

Niverolle alpine

Passereau au corps clair et ailes noires et blanches, la niverolle vit très haut, jusqu’aux neiges éternelles. Elle se nourrit de graines et d’insectes au-dessus de 3 000 m. On la rencontre principalement sur les crêtes et les pierriers d’altitude dans le massif du Mont-Blanc, la Vanoise et les Écrins.

  • Nom scientifique : Montifringilla nivalis
  • Taille & poids : 16–18 cm, 30–45 g
  • Milieux & altitude : pierriers, névés, sommets · 2 500–3 500 m
  • Quand l’observer : été en altitude, hiver parfois plus bas près des bâtiments
  • Indices : petits groupes, vols rapides rasant les pentes
  • Régime : graines, insectes en saison
  • Statut : espèce de haute altitude sensible au dérangement
  • À ne pas confondre : moineau soulcie (altitudes plus basses)
Triton alpestre alpes

Triton alpestre

Petit amphibien à ventre orange, le triton alpestre vit dans les lacs d’altitude de l’Est des Alpes. On peut l’apercevoir sous l’eau ou entre les pierres. Il est présent notamment dans les zones humides et mares de montagne de la Vanoise, des Bauges et de la Chartreuse.

  • Nom scientifique : Ichthyosaura alpestris
  • Taille & poids : 7–11 cm, < 20 g
  • Milieux : mares, lacs, zones humides d’altitude
  • Quand l’observer : printemps–été en milieu aquatique
  • Indices : observation sous l’eau, ponte sur végétation
  • Régime : invertébrés aquatiques
  • Statut : espèce protégée (ne pas capturer/manipuler)
  • À ne pas confondre : triton palmé (teinte différente, palmures ♀/♂)
Rosalie des Alpes alpes

Rosalie des Alpes

Magnifique coléoptère bleu à antennes longues, la rosalie des Alpes vit dans les forêts d’altitude. Espèce protégée, elle est rare et menacée en France. On peut l’observer dans certaines hêtraies et sapinières anciennes de Chartreuse, des Bauges et du Jura voisin.

  • Nom scientifique : Rosalia alpina
  • Taille : 15–38 mm (antenne plus longue que le corps)
  • Milieux : hêtraies/sapinières, vieux bois morts
  • Quand l’observer : été (adultes sur troncs ensoleillés)
  • Indices : galeries larvaires dans le bois, émergences ovales
  • Régime : xylophage (larves dans le bois)
  • Statut : espèce protégée (ne pas prélever)
  • À ne pas confondre : morime rugueux (couleur brune, aspect terne)

D'autres animaux présents dans les Alpes

Mammifères

  • Loup gris — retour naturel, meute discrète
  • Lynx boréal — félin rare, très furtif
  • Renard roux — opportuniste des vallées aux alpages
  • Lièvre variable — pelage blanc en hiver
  • Hermine — mustélidé, manteau d’hermine en hiver

Oiseaux

  • Gypaète barbu — vautour rare, queue en losange
  • Lagopède alpin — plumage changeant, haute altitude
  • Grand tétras — galliforme forestier menacé
  • Faucon pèlerin — rapace des falaises, très rapide

Reptiles

  • Vipère péliade — serpent montagnard
  • Lézard vivipare — bien adapté au froid

Amphibiens

  • Grenouille rousse — zones humides d’altitude
  • Salamandre tachetée — forêts fraîches et ruisseaux

Quel est l’animal légendaire des Alpes ?

Le dahu (ou dahut) est l’animal mythique des montagnes alpines. Devenu un symbole folklorique, il est à la culture alpine ce que le Bigfoot est à l’Himalaya : une créature imaginaire que l’on aime évoquer, surtout auprès de ceux qui gardent une âme d’enfant.

Quel est l’oiseau emblématique des Alpes ?

Le tétras lyre (Lyrurus tetrix), aussi appelé “petit coq de bruyère” ou “gélinotte des bois”, est un oiseau terrestre caractéristique des milieux de montagne. Présent dans plusieurs massifs européens, il reste particulièrement associé aux paysages alpins, où il est considéré comme un véritable symbole.